Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, les portes et les fenêtres de Tombouctou au Mali sont généralement sculptées à la manière traditionnelle. Les portes sont appelées traditionnellement al-Galim (clou en arabe) et se relient à la tradition menuisière arrivée dans la ville avec l’invasion marocaine. Les portes et les fenêtres restent encore aujourd’hui des éléments très significatifs de décoration et de prestige pour la maison tombouctienne. Les éléments métalliques de chaque porte sont généralement faits à partir de tôles de barriques récupérées. On compte quatre types d’éléments qui caractérisent la structure et la décoration de chaque porte traditionnelle :
a) Al Galim. Il s’agit du gros clou en fer galvanisé qui ne rouille pas car il a été trempé dans l’étain.
b) Foure-foure. Plaque ajourée découpée souvent dans des boîtes métalliques et laissant apparaître un tissu rouge.
c) Tchegourou. Ce sont des plaques en tôle (deux par battant de porte).
d) Karkar. Cloche en fer dur ou en tôle ondulée placée au centre de la porte.
Dans les portes traditionnelles tombouctiennes plus anciennes on retrouve encore des kalas, dessins sculptés sur le montant et le cadre de la porte dans des chevrons en chêne sounsoun importés de la région de Ségou. Le battant de la porte est souvent en bois de veine de Mopti ou en bois rouge cailcédrat de Mopti ou de Ségou. La caractéristique de ce bois est de ne pas être attaqué par les termites.

Le moucharabieh est un dispositif de ventilation naturelle forcée fréquemment utilisé dans l’architecture traditionnelle des pays arabes.
La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent. Celui-ci est mis en contact avec des surfaces humides, bassins ou plats remplis d’eau qui diffusent leur fraîcheur à l’intérieur de la maison. (source : wikipédia)

Ces portes et ces fenêtres font aujourd’hui partie du patrimoine culturel national.

Haut. : 223 - Larg. : 130 cm
Haut. : 90 - Larg. : 74 cm

Portes. Eléments métalliques. © UNESCO/Mauro Bertagniné