Fatoumata Diabaté (née en 1980 à Bamako) est une photographe malienne. Elle fait ses premières armes au Centre de Formation Audiovisuel Promo-Femmes, avant d’intégrer le Centre de Formation en Photographie de Bamako entre 2002 et 2004. Attirée par le portrait et la photographie humaniste et sociale, l’artiste a pour sujet principal les femmes et les jeunes générations au Mali. Ses deux séries : L’Homme en Animal et L’Homme en Objet, sont deux projets photographiques qui se sont développés en résonance de 2011 à 2015 autour du rôle des histoires et des contes dans la structuration de l’individu au Mali. Un langage symbolique fort, où l’objet et l’animal questionnent notre rapport au monde, modifient les corps et masquent la figure humaine. Objets usuels, masques improvisés et vêtements deviennent dans ses portraits les vecteurs symboliques d’une mémoire commune bien vivante, sans cesse réinventée. Portraitiste, photographe sociale, ou de reportage (World Press Photo, Oxfam, Rolex), Fatoumata Diabaté a déjà participé à de nombreux workshops et à de nombreuses expositions collectives ou individuelles, notamment à la Biennale de la photographie de Bamako (2009, 2011), à la Fondation Blachère (2012), au Muséum national du Havre et à la Fondation Cartier de Paris (2017), à la Biennale de Dakar (2018), au Musée rouge de Canton et au Shutter space de Chengdu (2019). Lauréate 2020 des « Résidences Photographiques » du Musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Depuis décembre 2017, elle est présidente de l’association des femmes photographes du Mali. Fatoumata Diabaté s’impose dans le paysage de la photographie africaine avec des œuvres qui se caractérisent par leur spontanéité et leur sobriété.
Une artiste de l’exposition CHAOS.