Jean-Claude Desmergès est né en France en 1957. Sa vie se résume à l’art. Il est à la fois auteur, performeur graphique, agrégé en arts plastiques, docteur en sciences de l’art, expert en didactiques des arts visuels, chercheur en processus de création et en analyse des messages littéraires et artistiques.
Il est surtout un homme possédé de son art et des divers moyens qu’il met en œuvre pour l’exprimer. Desmergès bouillonne d’une énergie qui a besoin de s’exprimer dès qu’on lui en donne l’occasion.
Après une première vie en France où il s’installa dans des friches industrielles. Il pratique alors un art d’intervention, engagé et de caractère activiste qui constituera un premier outil de déchiffrage de l’inter-relation entre l’art et le monde. Cette trajectoire aboutira à plusieurs années d’art contextuel.
Sa vie, le conduira ensuite dans de longs voyages en Afrique. Il développe ainsi l’idée de « l’art comme un état de rencontre », aussi bien dans des ghettos oubliés du Togo qu’auprès des enfants Talibés des plages d’Assinie et des rues d’Abidjan en Côte-d’Ivoire, que dans les villages de la région de Fatick jusque dans le Sine Saloum et en Casamance, au Sénégal. Le Burkina Faso, le Bénin, la Tanzanie lui permettent de matérialiser, sous forme d’objet d’art, des « traces » (au sens de Jacques Derrida) de ces instants de rencontre. On pourrait définir cette approche de Desmergès comme praxis (théorie critique) consistant à juger les œuvres d’art en fonction des relations inter-humaines qu’elles figurent, produisent ou suscitent. Pour cet artiste, l’art de la performance contextuelle doit demeurer une « discipline » imprévisible, riche en rencontres, en rapport à l’autre et vectrice d’hybridation culturelle.