Jean-Marie Bruce est né en juin 1965 à Mbour, au Sénégal.
Il  a suivi la formation de l’École Nationale des Arts de Dakar, section expression artistique, de 1988 à 1992. Depuis cette date, Jean-Marie Bruce travaille dans son atelier Mbourois  “La Résidence Tripano” et accueille depuis trente-cinq ans des stages, workshop et rencontres internationales autour des arts visuels. Il participe à des expositions nationales et internationales, affirmant sa place dans le paysage de l’art contemporain africain. Ainsi en 1996, il a été sélectionné dans l’exposition officielle de la Biennale d’art Contemporain, Dak’Art, qui s’est tenue au Musée Théodore Monod de l’IFAN. En 2009, il a été choisi pour participer à l’exposition intitulée « Sénégal, Collections privées » organisée à la Galerie Le Manège de l’Institut Français de Dakar. Jean-Marie Bruce est membre fondateur du Collectif d’artistes sénégalais « Huit Facettes-Interaction » avec les artistes Kan-Si, Fodé Camara, El Sy, Serigne Mbaye Camara, Moustafa Dimé, Abdoulaye Ndoye et Cheikh Niass. Le travail de ce Collectif « Huit Facettes » a été sélectionné en 2002 par le curateur Okwui Enwezor pour être présenté à la Documenta 11 de Kassel, en Allemagne.
Connu pour son travail multidisciplinaire mêlant peinture, sculpture et installation. Il explore des thématiques liées à l’identité, la mémoire, la spiritualité et les enjeux sociétaux contemporains. Son œuvre se caractérise par une forte dimension symbolique et un recours fréquent à des matériaux récupérés ou naturels, dans une démarche à la fois esthétique et critique, dans une Afrique en mutation.

 

Dans sa dernière période, Bruce développe un travail poignant à partir de bois flottés et de fragments de pirogues, qu’il assemble sur des panneaux dans des compositions dynamiques aux jeux de tons subtils. Intitulée Vagues sans retour, cette série évoque de manière poétique et douloureuse le destin des jeunes migrants qui tentent la traversée de l’Atlantique. Ces bois rejetés par la mer, vestiges d’embarcations perdues, deviennent chez lui les témoins silencieux d’histoires brisées et d’espoirs engloutis. Par ce travail, Bruce confère à la matière une mémoire, transformant les débris en récits visuels puissants, entre hommage, dénonciation et méditation.